Revue de presse n°17 – 2014 – semaine 32

Comme d’habitude, les articles ci-dessous peuvent se lire aussi dans une grille de lecture stratégie/projets : quels objectifs sont souhaitables, dans le contexte futur prévisible ? Quels projets sont envisageables, pour quels bénéfices aux divers niveaux ? Comment mener les projets au succès, en s’inspirant de projets réussis et en évitant de tomber dans les erreurs déjà commises par d’autres ? Ceci vaut aussi bien pour les particuliers que pour les collectivités de toutes tailles. Sur le site www.territoires-energethiques.fr, onglet « Voyage Allemagne 2014 » , nous vous proposons de poser vos questions à des responsables qui, sur trois territoires allemands, mènent des démarches très avancées, et que nous rencontrerons bientôt.

Ce sont les vacances : vive le surf (lien cliquable) qui m’a permis de récupérer un article du mois de juin qui m’avait échappé. On y comprend que les opposants aux gaz de schiste ne sont que des obscurantistes qui ne croient pas au progrès et plongent les pays européens (Allemagne et France) dans le chaos économique. Même Julien Balkany, frère de Patrick, mais qui n’a pas réussi à entrer à la chambre, le pense : il investit dans les nouvelles technologies de la fracturation (propane congelé). Parions que, bien avant la prochaine alternance, un bon lobby fera libérer l’exploitation des gaz de schiste en France, comme d’autres veillent sur le nucléaire.

Pourtant, la Pologne (lien cliquable)et la Chine, (lien cliquable) deux pays particulièrement volontaristes dans ce domaine, sont en pleine révision de leurs rêves d’eldorados schistogazeux. Et pas pour des raisons écologiques. Mais, rien ne vaut l’expérience, et s’il y a une perspective de gagner quatre (cents, cent mille, millions ?) sous, comptons sur Balkany (Julien) et ses semblables pour se précipiter.

Un « grand » média (lien cliquable) a ouvert une (petite) porte à la dénonciation du « putsch anti-éolien de l’armée » française. Attention, il ne faut pas y aller trop fort : ils ont laissé un point d’interrogation. Les lecteurs de notre newsletter mensuelle savent à quoi s’en tenir, et nous n’avons pas fini d’explorer les méandres de cette « exception française », dont nous nous passerions bien.

Pendant ce temps, la Chine et le Japon (lien cliquable) font la course pour savoir qui installera le plus de photovoltaïque en 2014 : cela va se jouer vers 11 à 12 GW, pendant que la France atteindra peut-être 500 MW (mais c’est vrai que la France, c’est bien petit : juste 80% plus étendu que… le Japon.) Mais les Japonais ont non seulement senti le vent du boulet (nucléaire), mais ils l’ont pris en pleine tête : c’est toute la différence, vue du côté des obscurantistes, bien sûr. Et les Américains, pour leur part, (lien cliquable)« se prennent les pieds dans le tapîs » pour environ 3 GW, qui passent à la trappe à cause du renchérissement des panneaux, suite à leurs démarches « antidumping », en fait franchement anticoncurrentielles, comme l’a déjà jugé l’OMC.

Et enfin, l’Allemagne, (lien cliquable) qui a eu le culot d’atteindre 31% d’électricité renouvelable sur le premier semestre 2014 : mais enfin, puisque les technocrates français vous expliquent que ce n’est pas possible, ou que cela va vous plonger dans le chaos économico-énergétique : arrêtez de lire n’importe quoi !