Revue de presse n°33 – 2014 – semaine 48

Grand merci aux nombreux inscrits à la Web conférence de la semaine prochaine : un carton plein que nous n’espérions pas et qui nous oblige d’autant plus.
La presse française fait, cette semaine, de méritoires efforts pour rapporter la triste (pour nous) réalité. Doit-on y voir le signe d’un changement de vent ?

A l’île de Sein, les méthodes d’EDF. (lien cliquable) L’émission de Denis Cheissoux nous donne, à partir de la minute 19, une bonne démonstration des démarches d’EDF. Tout serait à analyser en détail, mais nous allons nous concentrer sur le lobbyist en chef d’EDF dans le grand ouest. C’est un haut-fonctionnaire (ENA, cour des comptes), à l’affectation « so british », délicieusement britannique (quoique français, et même descendant d’Hugues Capet, comme l’indique une des notes généalogiques le concernant). Le genre qui plait aux bobos et aux bourgeois gentryfiés anglomanes qui ont colonisé la côte nord de l’Ille et Vilaine, à l’ouest de la Rance. Familier de Brice Lalonde, qui l’a lancé dans la politique et « l’écologie », et de son cousin John Kerry, en charge du State Department US, il a été élu maire de Saint Briac en 2014. Il préside des tas de trucs (IEP Rennes, Pôle Mer), outre sa fonction principale (?) de délégué interrégional d’EDF pour l’ouest. A ce titre, il « arrose », grâce à sa position de notable, et aux petits « cadeaux » qu’il sait certainement dispenser à droite et à gauche, à des associations, comme un fameux think tank breton, ou aux communes. Bien entendu, c’est en toute légalité, sinon transparence : il s’agit juste de « redistribuer » « au mérite » l’argent pompé sur le consommateur. On entend bien qu’il est plus à l’aise en terrain conquis, conférences, petits salons et cénacles, que dans le débat. Gageons que, comme ailleurs, il a su promettre au maire de l’île de Sein de l’aider pour construire un nouveau stade de football ou un aéroport international, ce qui a fait basculer l’élu de son côté, face aux gueux qui cherchent à assurer un vrai avenir à l’île. Nous l’avons entendu, lors d’une AG du fameux think tank très breton, défendre, en pleine tribune (qui paie, parle !), devant une assistance médusée, une démarche ébouriffante de métropolisation de la Bretagne, de Nantes à Saint-Malo, rejetant toute la périphérie côtière dans le rôle de zone de loisir, sans même parler de l’intérieur rural. Toujours la théorie de l’élastique…

Et pendant ce temps, les Allemands… (lien cliquable) « décarbonent ». Et soyez sûrs que cela ne va pas trainer le temps d’un quinquennat ! Comme ils l’ont montré pour la sortie du nucléaire, ils vont y aller au pas de charge : impossible n’est pas… allemand. Et le contre-chant en France : Rien n’est possible, sauf le bla-bla interminable et prétentieux, bientôt sous le baobab, avec le réchauffement climatique.

Et les grandes entreprises allemandes du domaine de l’énergie l’ont bien compris. (lien cliquable) Plutôt que de tenter, par tous les (énormes) moyens à leur disposition, de s’opposer à la sortie des énergies fissiles et fossiles, elles mettent en place les stratrégies en phase avec la politique définie par le gouvernement fédéral, les gouvernements locaux et l’ensemble du peuple allemand. Siemens l’a fait, en cessant ses activités dans le nucléaire, et E-ON, second producteur/distributeur allemand d’électricité, le fait aujourd’hui, sans attendre d’y être acculé, avec des dizaines de milliers d’emplois à la clé. C’est ce qui fait toute la différence entre un pays qui tourne et un pays en panne…

La fracturation hydraulique (production des gaz de schiste) prépare des désastres comparables à ceux de l’amiante ou de la thalidomide (lien cliquable) C’est ce que nous dit le rapport de Mark Walport, principal conseiller scientifique du gouvernement britannique. C’est également ce que commence à dire Hillary Clinton, future candidate démocrate aux élections présidentielles américaines. Mais, comme nous l’avons déjà dit, ce sera le moment que choisiront en France, les « libéraux libérés » au gouvernement, d’un coté comme de l’autre, pour nous y lancer, présentant cette démarche comme la clé de la croissance, éternelle promise.

Et, à partir du premier janvier, fini les feux de bois dans les cheminées ouvertes (lien cliquable) à Paris et dans 300 communes de la région parisienne. Une nécessité évidente, compte tenu des pollutions entraînées par des combustions médiocres, qui à la fois gâchent le combustible et ruinent la santé. Mais comment cela sera-t-il appliqué ? Ce sujet sera au centre de notre Web-conférence de la semaine prochaine (inscriptions closes.)